« Mieux vaut une mauvaise lumière que pas de lumière du tout. »
Je ne sais plus qui a dit ça, mais c’est une phrase qui est toujours dans un coin de ma tête lorsque je dois faire des photos.
Lorsque l’on est amené à faire des images dans des endroits pas forcément facile d’accés, on a tendance à limiter le matériel que l’on emporte avec soit.
À ce sujet, vous pouvez d’ailleurs (re)lire ce que j’ai écris au sujet de l’excellent 28-300 ici et là.
Dans la liste du matériel qu’on laisse au port, depuis l’avénement des ultra-haut-iso, il y a bien évidemment le flash. En tout cas en ce qui me concerne…
Ça pourrait d’ailleurs être intéressant de voir qu’elles sont vos priorités, on en parle dans les commentaires? 😉
Donc, pour revenir au sujet de ce post, il est des situations où une petite source de lumière, aussi faible et peu flatteuse qu’elle soit, peut faire toute la différence.
Dans le cas ci-dessous, au Groenland, j’étais en repérage avec Stimmi lorsque je le vois jeter un oeil à son téléphone. Aussitôt je dégaine mon appareil, mais trop tard, la lumière produite par l’Iphone s’était éteinte. Du coup, je lui demande de l’allumer de nouveau tout en me regardant. Je vous laisse juger le résultat avec et sans cette lumière d’appoint.
Une autre fois, de retour d’une petite randonnée avec mon fils, je profite d’une jolie mais faible lumière pour faire un petit portrait avec mon chapeau (qu’il m’avait subtilisé alors que je faisais une photo de paysage). Peu satisfait du résultat en regardant l’écran arrière de l’apn, je décide de l’orienter dos à la lumière et de sous-exposer légèrement la scène. Mais, afin qu’il ne devienne pas qu’une ombre chinoise sur le paysage, je sors mon Iphone et utilise la fonction lampe de poche pour l’éclairer. Ci-dessous, sans et avec.
Attention toute fois à la température de couleur produite par la lumière du téléphone, sa température colorimétrique tire sur le vert, il faudra donc la corriger soit à la prise de vue dans le menu balance des blancs, soit en post-production dans votre dérawtiseur préféré. Cependant, à moins d’utiliser un outil de correction localisé comme le pinceau de Lightroom, la colorimétrie générale sera affectée. Dans certains cas, le résultat est plutôt joli, dans d’autres moins, mais nous rentrons là dans un paramètre subjectif et chacun sera libre de juger.
Une variante pour les puristes de la prise de vue serait d’avoir quelques petites gélatines dans la pochette du téléphone.
Pourquoi ne pas utiliser le flash intégré me direz-vous? Tout d’abord parce que tous les boitiers n’en sont pas forcément pourvu, mais également parce que l’avantage de la source lumineuse externe est de pouvoir la placer où on le souhaite. Le fait de la décaler un peu sur le côté, en tendant le bras par exemple, vous évitera cet affreux effet photocopieuse produit par le flash interne. C’est donc également valable pour les compacts.
Au niveau de l’application lumière, il en existe plusieurs, certaines allument le flash intégré du téléphone, d’autres l’écran. Il peut donc être judicieux d’en posséder plusieurs en fonction de l’intensité désirée, ainsi que de la surface de la source lumineuse. Car, ne l’oublions pas, plus la surface de la source lumineuse est importante et proche du sujet, plus la lumière sera douce (et inversement).
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On n’est pas tous les jours dans cette situation mais ton astuce est top! Pour les appli iphone qui produisent de l’éclairage, en effet il y a celle qui allume le flash et/ou toute la surface de l’écran. Dans ce second cas, l’appli que j’utilise permet d’ajuster la teinte de la lumière émise sur toute la surface de l’écran, c’est l’appli « LED Torch ». Ca permet à la louche d’ajuster la BdB sans attendre d’être devant le PC…
Merci pour ce complèment d’information Mayou.
Et merci pour ton commentaire.
L’astuce est sympa, il faudra que j’essaie ! Mais aurais tu les EXIFS Andy ? Histoire d’analyser un peu tout ça ! 😉
Merci pour cette très bonne remarque Ludo, je viens de les ajouter sous les photos.
Merci pour les EXIFS Andy ! J’essaierai ça un de ces 4. Ca peut être une bonne solution de dépannage en tout cas. Perso, je n’utilise que très peu le flash car je trouve ça très compliqué. J’ai beaucoup de mal a régler l’ensemble. Après, je n’ai certainement pas passé le temps nécessaire pour commencer à obtenir des résultats probants. Dans les cas de faible luminosité je préfère donc prendre un objectif à grande ouverture et j’augmente les ISO. Cependant, je suis toujours un peu déçu dans ces cas là, car je n’ai pas un boitier assez performant qui gère bien le bruit généré par les hauts ISO.
Hey Ludo, pas si compliqué le flash, suffit juste de s’y mettre un bon coup. D’ailleurs si tu souhaites t’y mettre vraiment un de ces 4, je ne peux que te recommander le très bon Lighting 101 de Strobist: http://strobist.blogspot.fr/2006/03/lighting-101.html
En ce qui concerne les hauts isos, la première chose à faire, quelque soit le boitier, c’est d’exposer à droite, puis de baisser l’expo en post, ça va déjà éliminer une partie du bruit, ensuite, un peu de correction de bruit dans Lightroom (ou autre) et le tour est joué, en tout cas ça permet de minimiser le rendu catastrophique que l’on peu avoir parfois.
Mais comme dit en début de ce billet « Mieux vaut une mauvaise lumière que pas de lumière du tout », regarde attentivement le visage de Stimmi sur le avec et sans, tu constateras qu’avec un appoint de lumière, si petit qu’il soit, le bruit est relativement atténué.
N’hésitez pas à nous faire part du matériel que vous prenez avec vous lorsque vous êtes limité. Quel objectif ne vous quitte sous aucun prétexte et pourquoi? Prenez-vous un flash? etc…
merci d’avoir approfondi cette aspect astuce éclairage … je me suis aussi souvent servi de cette technique dans les mêmes cas que toi … lieux difficiles d’accès , pas de place , ou tout simplement , oubli du flash ^^… THX
merci du passage et du commentaire Mr.Ingalss